Les faits
Dans un courrier à l’Ordre national des pharmaciens, l’ANSM porte à la connaissance de la profession des pratiques auxquelles les dispensateurs pourraient être confrontés :
- des essais/études qui porteraient sur l’utilisation d’antibiotiques dans le traitement de l’autisme ;
- des prescriptions médicales de longue durée (six mois à deux ans) destinées à des enfants atteints d’autisme. Celles-ci associeraient des compléments alimentaires, des régimes spécifiques et plusieurs médicaments en dehors des indications de leur AMM :
- des anti-infectieux (antibiotiques, antifongiques, antiparasitaires),
- des chélateurs de métaux lourds.
Ce qu’il faut retenir
L’ANSM souligne que :
- ces traitements ne sont pas recommandés par la Haute Autorité de santé (HAS) dans les troubles autistiques, en raison de l’absence de données cliniques ;
- leur utilisation, notamment au long cours, expose à des effets indésirables.
En pratique pour le pharmacien. Il doit :
- de façon habituelle, procéder à l’analyse pharmaceutique de toute ordonnance et donner les conseils nécessaires au bon usage du médicament pour toute dispensation (art. R. 4235-48 du code de la santé publique, CSP).
- refuser de dispenser un médicament « lorsque l’intérêt de la santé du patient paraît l’exiger ». Dans ce cas, il informe immédiatement le prescripteur et mentionne ce refus sur l’ordonnance (art. R. 4235-61 du CSP).