Discours lors de la conférence de presse du grand service public de l'école inclusive
Le 11 Juin 2019
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Seul le prononcé fait foiMesdames, Messieurs,Le grand service public de l’école inclusive que vous a présenté Jean-Michel Blanquer résulte de plusieurs mois de concertation à tous les niveaux.Annoncée le 18 juillet 2018 avec JMB, nous avons conduit pendant 5 mois une concertation ascendante, partant de l’expérience du terrain : « ensemble pour l’école inclusive ». En lien avec le Conseil National consultatif des personnes handicapées, dont je salue la vice-présidente et les associations présentes, elle a rassemblé 150 participants : parents, accompagnants, associations, professionnels de l’éducation et du médico-sociale. Au total, 30 réunions et plus de 90 h d’échanges. Cette concertation s’est enrichie :
Je comprends parfaitement l’impatience des parents et je tiens à les assurer de la plus grande détermination des ministres et de leurs administrations pour changer la donne.J’ai bien conscience du chemin qu’il nous reste à parcourir et du combat permanent que nous engageons collectivement.Les pays engagés de longue date dans ces politiques inclusives nous ont indiqués lors colloque « regard international sur l’éducation inclusive » en octobre 2018 qu’en matière inclusive nous ne devons jamais baisser la garde et considérer que seules les mesures techniques peuvent changer la donne. Nous devons, plus que jamais, nous appuyer sur l’expertise des parents, des enseignants et des professionnels de l’éducation, les professionnels du handicap, les associations et les collectivités territoriales. Nous devons aussi assurer l’accompagnement de ces mesures, par la formation par exemple, ce que nous allons faire. Cet engagement nous le traduisons par la constitution d’un comité de suivi de la mise en œuvre de ce nouveau service public de l’école inclusive qui associera toutes les parties prenantes que je viens d’énumérer. Cela nous permettra de croiser les regards et de partager les éventuels ajustements à porter pour une plus grande efficacité au bénéfice de nos enfants. Réussir ce défi collectif, c’est amélioré la qualité de la scolarisation de l’ensemble des élèves. Lorsqu’il était proviseur de Lycée Français de Lima, Dominique Aimon, actuel principal du Collège « Croix Mené » au Creusot, a pu mesurer l’impact d’une politique inclusive réussie :
- des remontées du grand débat ;
- des débats parlementaires qui ont débuté en octobre 2018 et qui s’achèveront en début d’été.
- Les familles d’enfants en situation de handicap devaient faire la preuve tous les ans du handicap de leur enfant même si le handicap était définitif.
- Les délais des MDPH restent longs.
- La charge administrative des équipes des MDPH ne permet pas de consacrer assez de temps à l’accompagnement des parents.
- Attribution jusqu’à 20 ans de l’Allocation d’Education d’un Enfant Handicapé, si le handicap n’est pas susceptible d’évoluer favorablement.
- Allongement des durées de notification dans les autres cas ou pour l’attribution des compléments.
- Allongement systématique des durées de notification
- Simplification de la mise en œuvre du projet personnalisé de scolarisation pour le rendre systématique (ce qui n’est pas le cas aujourd’hui) et en faire un véritable contrat de confiance avec les familles
- Des plateaux techniques dans les établissements scolaires comme au lycée des Bourdonnières à Nantes.
- Des dispositifs médico-éducatifs d’appui aux établissements scolaires comme en Eure-et-Loir.
- Des classes d’autorégulation comme en Charente ou en Corrèze.
- Des établissements scolaires inclusifs comme l’école Anatole France qui nous accueille ce matin ou comme le Collège Jules Renard de Laval visité avec JMB et le PR à la rentrée dernière.
- doublement des unités d’enseignements dans les murs de l’école ; et participation des parents à la communauté éducative de l’école ;
- développement des unités d’enseignement dans les établissements médico-sociaux sera inscrit également aux travaux conjoints que devront conduire autorités académiques et ARS sur les territoires.
- triplement des UEMA pour atteindre 300 et un maillage territoire fin en 2022 ;
- création de 45 UEEA en complément du développement des ULIS et classes d’autorégulation dédiée pour éviter les ruptures de parcours ;
- intervention précoce pour que les enfants entrent plus rapidement dans le langage, les habiletés sociales et les apprentissages. Y contribueront notamment :
- A l’échelle départementale : à la planification des dispositifs d’adaptation scolaire (ULIS, UEE, etc.), pour que chacun, dans son rôle, puisse anticiper au mieux la scolarisation des élèves.
- Au niveau des établissements, dans les équipes de suivi de la scolarisation (ESS).
- Nous allons construire pour la rentrée 2020 un dispositif clé en main pour les communes permettant aux AESH du premier degré de bénéficier à terme d’un temps de service complet.
Je comprends parfaitement l’impatience des parents et je tiens à les assurer de la plus grande détermination des ministres et de leurs administrations pour changer la donne.J’ai bien conscience du chemin qu’il nous reste à parcourir et du combat permanent que nous engageons collectivement.Les pays engagés de longue date dans ces politiques inclusives nous ont indiqués lors colloque « regard international sur l’éducation inclusive » en octobre 2018 qu’en matière inclusive nous ne devons jamais baisser la garde et considérer que seules les mesures techniques peuvent changer la donne. Nous devons, plus que jamais, nous appuyer sur l’expertise des parents, des enseignants et des professionnels de l’éducation, les professionnels du handicap, les associations et les collectivités territoriales. Nous devons aussi assurer l’accompagnement de ces mesures, par la formation par exemple, ce que nous allons faire. Cet engagement nous le traduisons par la constitution d’un comité de suivi de la mise en œuvre de ce nouveau service public de l’école inclusive qui associera toutes les parties prenantes que je viens d’énumérer. Cela nous permettra de croiser les regards et de partager les éventuels ajustements à porter pour une plus grande efficacité au bénéfice de nos enfants. Réussir ce défi collectif, c’est amélioré la qualité de la scolarisation de l’ensemble des élèves. Lorsqu’il était proviseur de Lycée Français de Lima, Dominique Aimon, actuel principal du Collège « Croix Mené » au Creusot, a pu mesurer l’impact d’une politique inclusive réussie :
- augmentation des moyennes de classe de 2 à 4 points selon les séries
- disparition de la notion de mauvais élèves des conseils de classe.