La mise en œuvre de la
stratégie nationale 2018-2022, dévoilée par le Premier ministre le 6 avril dernier, est désormais engagée, avec
la nomination en conseil des ministres ce jour de Claire Compagnon, inspectrice générale des affaires sociales, au poste de
déléguée interministérielle à la stratégie nationale pour l'autisme au sein des troubles du neuro-développement, placée sous l’autorité de la secrétaire d’Etat chargée des personnes handicapées.
Le
renforcement de la gouvernance de la stratégie nationale 2018-2022 figure parmi les
engagements majeurs de cette stratégie dont la préparation a mobilisé l’ensemble du gouvernement. La déléguée interministérielle a pour mission de
piloter le déploiement de la centaine de mesures prévues, qui mobilisent une
enveloppe nouvelle de 344 millions d’euros au bénéfice de l’amélioration de la réponse aux besoins des personnes tout au long de leurs parcours de vie. Elle sera
soutenue par une équipe en cours de constitution.
Conformément au décret du 26 avril instituant ce délégué, Claire Compagnon aura notamment pour mission de
garantir le recours structuré et constant à l’expertise des usagers, d
es professionnels et des scientifiques dans la mise en œuvre de la stratégie. Elle s’appuiera pour cela sur
le conseil national des troubles du spectre autistique et des troubles du neuro-développement, créé par ce même décret. Il doit permettre notamment la
reconnaissance de l’expertise des personnes et des familles et leur pleine association au suivi de la stratégie, comme elles l’ont été à l’ensemble de la concertation préparatoire.
Claire Compagnon, inspectrice générale des affaires sociales, a présidé la concertation nationale pour la préparation de la nouvelle stratégie autisme. Antérieurement directrice générale adjointe de l’association AIDES puis directrice du développement à la Ligue nationale contre le cancer, c’est une
spécialiste de la démocratie en santé. Sophie Cluzel, Secrétaire d’Etat chargée des personnes handicapées, salue cette nomination destinée à
impulser un suivi de la stratégie à haut niveau, afin qu’elle change effectivement la donne pour les
700 000 personnes atteintes d’autisme en France et leurs familles ainsi, plus largement, que l’ensemble de celles connaissant des troubles du neuro-développement dont la stratégie doit permettre un meilleure repérage pour garantir une intervention précoce.