Comité interministériel du handicap du 16 mai 2024

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Le 16 mai 2024, s'est déroulée la 11e édition du comité interministériel du handicap. 

Ce rendez-vous interministériel s’est tenu un an après la dernière Conférence nationale du handicap et a été l’occasion de faire un point d’étape complet sur la mise en œuvre des réformes annoncées par le président de la République en avril 2023.

Parce que le handicap concerne tous les pans de la vie, plusieurs membres du Gouvernement, associations, élus et personnes concernées ont répondu présentes à cette invitation.

Depuis 2017, le Gouvernement a fait du respect des droits des personnes en situation de handicap une des priorités de son action avec une série de mesures comme la déconjugalisation de l’Allocation adulte handicapé (AAH), le déploiement de 50 000 nouvelles solutions, la création d’un fonds territorial d’accessibilité, le remboursement intégral de tous les fauteuils roulants ou encore l’intervention des professionnels du médico-social dans l’école de la République.

Focus sur les 50 000 solutions d'accompagnement pour les personnes en situation de handicap

Le dispositif Inclus'IF 2030 en Île-de-France

50 000 nouvelles solutions : le déploiement a commencé en Île-de-France.
L'ARS Île-de-France a lancé le plan Inclus'IF 2030 pour développer rapidement des réponses adaptées au bénéfice, notamment, des enfants en situation de handicap relevant de l'aide sociale à l'enfance (ASE). À ce titre, l'AAPISE déploie une nouvelle offre : des solutions de répit et une équipe de professionnels pour accompagner les enfants vivant avec un trouble du spectre de l'autisme complexe.

Soraya Aïssou, éducatrice spécialisée de la Plateforme Ressources AAPIS : « En fait, au début, quand il est arrivé, c'était vraiment un jeune qui ne savait pas faire grand-chose. Du coup, ce genre d'activité, honnêtement, il l'a développée au fur et à mesure. Et là, dans ce genre de choses, c'est plus travailler la motricité. Par exemple, les puzzles, c'est travailler la motricité, travailler la mémoire. »

Chérif Haddad, directeur adjoint de la Plateforme Ressources AAPISE : « Ici, on a mis en place une organisation par groupes. Il y a des groupes de nouveaux arrivants et, à chaque fois, ils atteignent un palier d'autonomie donc ils passent à l'autre groupe jusqu'au dernier groupe où il y a deux, voire trois éducateurs pour cinq ou six gamins. Déjà, on commence un peu à diminuer le besoin en encadrants. Et puis il y a l'étape d'après, c'est les immersions. »

Solange Kasasa Msoma : « Mon fils, c'est un enfant, il était sans solution. Dans les écoles, c'était compliqué. Il allait à l'école qu'une heure par jour. Ça ne suffisait pas. C'était compliqué. J'ai fait des démarches partout dans les Yvelines... Je n'avais que des refus, des refus... Mais depuis que mon fils a mis ses pieds ici, je vous dis, c'est la différence totale ! Je suis soulagée. Il comprend des choses, des consignes. Il est apaisé. »

Sophie Martinon, directrice générale adjointe de l'agence régionale de santé Île-de-France : « En Île-de-France, de notre côté, dans les suites de la Conférence nationale du handicap de 2023, on a mis en place avec l'ensemble de nos partenaires le plan Inclus'IF 2030 puisqu'on a de la visibilité sur six ans, maintenant, sur nos moyens, pour poursuivre cette dynamique et créer le plus de solutions possibles à l'échelle francilienne. Un exemple emblématique du plan Inclus'IF 2030, c'est le projet de l'AAPISE. Donc l'idée, c'était de trouver très rapidement des solutions. Donc ils nous ont proposé de créer 15 places de répit pendant toutes les vacances scolaires et les vacances d'été et puis aussi de créer une équipe mobile d'une vingtaine de places dont 15 réservées aux enfants de l'ASE pour des handicaps lourds du trouble du spectre autistique.
Ce sont deux exemples parmi d'autres d'une capacité à proposer des solutions très rapides qui vont répondre aux besoins sur le territoire de l'Essonne en l'occurrence mais, évidemment, on a d'autres exemples de ce même type dans d'autres départements.
Le principal défi, évidemment, maintenant qu'on a validé des projets, c'est de les faire sortir de terre et, pour ça, il faut recruter. Donc l'enjeu, évidemment, c'est les ressources humaines. On sait qu'en Île-de-France, c'est pas toujours facile de trouver les bonnes compétences au bon endroit, et donc on se mobilise.
D'où l'enjeu de la dynamique partenariale pour que les recrutements puissent suivre et les places ouvrir aux dates prévues. »

L'habitat accompagné à La Réunion

50 000 solutions pour les personnes en situation de handicap : une réalité à la réunion

L'ALEFPA, l'association laïque pour l'éducation, la formation, la prévention et l'autonomie, accompagne les jeunes adultes dans l'apprentissage de la vie autonome à travers des interventions en milieu ordinaire et des solutions d'habitat accompagné. Leur projet répond à l'impératif de trouver des solutions adaptées pour les jeunes adultes qui sont encore accompagnés dans des établissements pour enfants (amendement Creton).

Gérard Cotelon, directeur général de l'ARS de la Réunion : « Il faut savoir qu'à La Réunion, un des sujets que nous avons à régler, c'est le sujet des amendements Creton. Nous en avons à peu près 360. C'est un quart de l'offre pédiatrique pour enfants  handicapés occupée par des jeunes adultes. Il faut qu'on propose plusieurs solutions. Une des solutions, c'est de permettre à ces jeunes adultes d'être autonomes et de vivre dans leur appartement s'ils le souhaitent. »

Lionel Bateau, bénéficiaire du projets d'accompagnement vers l'autonomie : « C'est important d'avoir mon logement. Comme ça on est tranquilles, j'ai plus besoin de maman, je me débrouille. Je suis débrouillard, maintenant. Je range ma chambre, je passe le balai, la serpillière et je fais la vaisselle aussi. »

Catherine Leoville, cheffe de service au sein de l'IMPro Marie Caze porté par l'ALEFPA : « Sa demande à Lionel, c'est de vivre dans un logement de manière autonome. Dans le cadre de la transformation de l'offre, aujourd'hui, on lui propose de pouvoir être autonome dans son logement, de l'inclusion sociale, pouvoir faire des activités de manière autonome dans son environnement aussi, prendre soin de sa santé de manière autonome. Même s'il a une orientation FAO, on lui donne quand même les armes qu'il puisse se débrouiller tout seul après l'IME, l'IMPro. »

Lionel Bateau : « Dans mon appartement, j'ai besoin de mon aide, un éducateur soit une ou deux éducatrices pour m'accompagner à l'extérieur. »

Floriant Rougemont, technicien d'intervention sociale et familiale : «  On a une AES qui intervient, donc sur le temps du lever. Moi en tant que TISF, donc qui intervient surtout sur la journée pour préparer les jeunes, tout ce qu'il dit sur l'insertion sociale, et également aussi une maîtresse de maison, qui va travailler plus en soirée avec le jeune sur tout ce qui va être entretien du logement, préparation des repas. »

Françoise Gilboire, mère de Lionel Bateau : « Pour l'avenir, je suis moins stressée. C'est surtout moins de stress. En adhérant à ce projet, il vivra vraiment la vie d'une personne autonome qui vit en appartement sans les parents. Donc, plus tard, s'il faut vivre tout seul, je pense que Lionel sera capable. »

Gérard Cotelon : « On va multiplier ce genre d'expériences sur le territoire. On fait un focus particulier sur les  amendements Creton. C'est une des 50 000 solutions que nous mettons en œuvre sur le territoire de La Réunion. La visite de ce matin me rassure totalement sur la pertinence de ce projet. »

Lionel Bateau : « Pour moi c’est une chance. »

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